Focus : Balade entre prose et poésie |
LE POETE, LE TEMOIN DU TEMPS QUI PASSE
Une table-ronde autour des différences et des ressemblances dans la prose arabe s’est tenue vendredi après midi au niveau de la salle El Djazair dans le cadre du 21ème SILA. Forme d'expression explorant toutes les ressources de la vie, en jouant sur le rythme, la musicalité et la rime, la poésie est un art complet. Elle retranscrit une émotion, fait passer un message, mais reste subjective. «Etre témoin de son temps, de son quotidien et de celui des autres, de ce qui nous entoure toute en étant objectif ou subjectif, voici, sans doute, à quoi sert la poésie et cela est déjà pas mal » a expliqué la poétesse égyptienne Radhoua Ferghali lors de cette rencontre.
Elle a déclamé quelques uns de ses poèmes. S’est joint à elle la tunisienne Radhia El Chahayabi, qui a crée l'initiative 24 heures poésie en Tunisie, et qui n’a pas hésité à chanter ses poèmes. «Le travail du poète vient en grande partie de l'observation, de la contemplation... Le matériau du poète est multiple.
C’est est un artiste qui travaille avec les mots d'abord, mais aussi avec sa sensibilité, sa perception du monde, la connaissance qu'il a de son environnement » a-t-elle souligné. Pour ce qui est des autres intervenantes à cette rencontre, la marocaine Ikram Abidi et l'algérienne Soumia Mohneche, elles se sont mis d’accord à dire que le poète est un écrivain qui compose de la poésie. Il n'y a donc pas de complexes à avoir par rapport au romancier et « à sa domination ». Au-delà de cette définition standard, le terme de « poète » évoque une manière de voir la vie, d'appréhender le monde avec une certaine distance avec le « commun des mortels ». La poésie est terrain ouvert à tous les styles d’écriture et à l'expérimentation esthétique.
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