Kaouether Adimi, romancière algérienne |
"ECRIRE AVEC DES MOTS CORRECTES "
Kaouther Adimi vient de publier « Des pierres dans ma poches » (édition Barzakh). Elle a participé à la rencontre « Littérature algérienne, 3ème génération », samedi à la salle Sila.
Vous avez pris part à une rencontre parrainée par l’écrivain Waciny Laaredj sur l'écriture des jeunes. Parlez nous de cette expérience ?
Chacun des participants a essayé de raconter son parcours, son expérience. Le thème est vaste et compliqué surtout que nous sommes des écrivains et non pas des critiques. Dans mes textes, j’essaye d’écrire sur des thèmes qui m'interpellent. Le style et la structure sont deux notions importantes dans l'acte d'écrire.
Comment êtes vous venus à l’écriture ?
Je suis venue très jeune à l’écriture, à l’âge de huit ans. Mon histoire remonte en 1994 en Algérie, pendant la décennie noire. Il y avait peu de libraires à l’époque. Comme je voulais avoir un nouveau livre, je me suis dite que je vais commencer à écrire un roman que je lirai après. J’ai finalement réussi à écrire trois pages, continué cette expérience. Ce n’est qu’en 2006 que j’ai participé à un concours du prix du jeune écrivain de langue française. J’ai figuré parmi les 13 lauréates. J’estime que j’ai beaucoup de chance de rencontrer les professionnels du livre.
Comment qualifiez-vous votre style d’écriture ?
C’est une question difficile. Ce n’est pas à moi de le faire mais plutôt les critiques et les journalistes. Seulement, je dirai que j’essaye, dans mon écriture, d'utiliser les mots correctes, soutenus par une pointe de poésie.
Quelle est votre vision de la littérature contemporaine en Algérie ?
Elle est diverse et variée. Je lis le dernier roman de Riad Djiroud «La fin qui nous attend», qui évoque l’histoire d’un tremblement de terre. Je suis au début de ma lecture, j’ai hâte de m’isoler pour le finir. Il y a beaucoup de choses qui se passent dans la littérature contemporaine algérienne. Je cite à titre d’exemple Amar Lekhous, mon auteur préféré , qui a publié trois romans aux éditions Barzakh, j’aime les écrits de Maïssa Bey. C'est une romancière différente, féminine (…) Je n'aime pas lire dans les supports numériques. Dernièrement, j'ai lu un article de presse précisant que le numérique ne va pas prendre le dessus sur le livre en papier. Je pense qu’on a toujours cette envie du papier et les gens sont souvent fiers d’avoir des livres à la maison.
Entretien réalisé par Samira Sidhoum |
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