Pierre Yves Roubert, auteur français |
" SI ON ECRIT, C’EST POUR ESSAYER DE PARTAGER "
Parlez-nous de votre participation au 21e SILA ?
C’est une première pour moi, une chance de prendre part à la 8ème Rencontres euromaghrébines des écrivains. Je pense qu’il faut dialoguer, plus que jamais en ce moment. L’écriture peut-être un moyen de concrétiser ce dialogue. Des écrivains européens et maghrébins se retrouvent autour de l’écriture. C’est une chance. Avec des mots, on peut faire plein de choses. Je connais quelques auteurs algériens connus et il y en a certainement d’autres à découvrir.
Quel est l’environnement le plus favorable pour un écrivain ?
Pour moi, l’environnement n’a pas une grande importance pour un écrivain. On peut mettre des gens dans des super-environnements, leur écriture peut être nulle. Les grands chefs d’œuvres sont souvent écrits dans des conditions épouvantables (pauvreté, prison, maladie…) Plus l’environnement est favorable, plus le rendement est mauvais.
Quelle est votre expérience dans l’écriture ?
J’écris beaucoup pour moi et j’écris aussi pour les autres. Je suis écrivain public et j’écris souvent en me mettant dans la peau des gens. Je raconte la vie des gens. Je suis un negre pour inconnu. Je raconte la vie des gens qui ont des vies trop sales et qui ont besoin de la raconter. Et donc, je les aide à mettre en mot, passer de l’oral à l’écrit. Si on écrit, c’est pour essayer de partager, de convaincre, de toucher, de séduire. J’envisage d’écrire un roman sous forme de journal autour d’une femme de ménage. Je veux utiliser son langage à elle, reprendre fidèlement ses mots. C’est un travail sur le son et le sens. Il paraitra l’an prochain.
Entretien réalisé par Samira Sidhoum |
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