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Conférence de Benaouda Lebdaï au stand Esprit Panaf
Actu SILA 2016
" GRACE A SES ECRIVAINS, L’AFRIQUE SORT DU SILENCE "

Le stand Esprit Panaf au niveau du pavillon G a abrité une conférence portant sur le thème «Anglophone, lusophone ou francophone. L’Afrique et ses littératures plurielles» animée par Benouada Lebdai, universitaire, spécialiste des littératures coloniales et postcoloniales. Il a précisé que son exposé se limite aux littératures écrites en français, en portugais et en anglais.«Toutes ces littératures évoluent aussi bien dans la forme que dans le contenu», a-t-il noté soulignant que ces littératures sont nées dans un contexte colonial. «Ces littératures se positionnent face à une mondialisation uniformiste, réagissent à l’américanisation des cultures, celle qui exclut les cultures locales», a-t-il dit. Selon lui, les écrivains se réapproprient les arts et les cultures africaines dans leur roman. «Toutes ces littératures prennent racine dans l’Afrique. La dynamique créatrice générée par les auteurs africains a démontré qu’il y a des choses à dire. Les romanciers sont comme les griots et les meddahs. Ils racontent l’Afrique. Ce sont des auteurs qui cherchent à donner une vision dynamique de l’Afrique, se sont imposés face aux littératures occidentales grâce à leur engagement. De la colonisation à nos jours, les romanciers écrivent pour dénoncer l’ordre colonial, le désordre des choses avec des styles d’écriture innovants », a-t-il analysé. « Grâce à ses écrivains , l’Afrique sort du silence, réagit.

Benaouda Lebdaï

Les écrivains de la période postcoloniale ont fait un travail sur la langue, ont réinventé la langue dans laquelle ils écrivent, jusqu’à la hisser au statut d’art. Ils ont créé une poétique, ont fait de ces littératures des formes, des modèles d’esthétique à part. Ce n’est plus une écriture ethnologique, voire folklorique qui fait rêver, donc favorable à l’évasion, mais plutôt une écriture richement nourrie, travaillée en profondeur. Ils ont déconstruit la langue, pour ensuite la reconstruire », a-t-il ajouté. Benouada Lebdai a évoqué les écrivains africains de la diaspora qui apporte un souffle nouveau aux littératures africaines ». « Ils établissent des ponts, ce sont des passeurs d’idées et des sensibilités diverses. Il ne faut pas les rejeter, mais les inclure dans cette géographie littéraire, qu’est l’Afrique. Grâce à la diaspora qui continue à avoir un lien avec l’Afrique, les frontières se désagrègent et les idées circulent. Elle décloisonne et déconstruit les frontières », a-t-il souligné. L'universitaire a estimé que tous les écrivains – les locaux comme ceux de la diaspora – contribuent à l’écriture de nouvelles littératures. Selon lui, l’africain doit faire un travail sur son africanité en tenant compte de ses réalités culturelles. «Il faut qu’on se décomplexe. On a une identité propre à nous. Il faut que l’africain se décolonise tout comme il faut que le colonisateur se décolonise aussi. Il ne faut plus se positionner dans le même schéma que la colonisation nous a imposé », a-t-il conseillé.

Yacine Idjer 
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