Estrade pour le romancier Amin Zaoui |
" LA RESISTANCE PAR LE CORPS "
Vendredi, l’écrivain algérien Amin Zaoui était le dernier à passer par l’estrade de la salle du Sila au niveau du pavillon central. il est venu débattre de son dernier roman « Sakou fawka sak » (genoux sur genoux), paru aux éditions El Ikhtilaf à Alger et Al Dhifaf à Beyrouth. Il a également parlé de son recueil «L’incendie au Paradis », publié par les éditions Tafat à Alger.
Maîtrisant aussi bien la langue de Al Moutanabi que celle de Moliére, Amin Zaoui se distingue par une certaine audace. Dans «L’incendie au Paradis», il met en avant plan la situation en Algérie, dans le Maghreb et dans le monde arabo-musulman. «La problématique de la citoyenneté ne saurait exister sans la visibilité de la femme sur le plan économique, culturelle et sociale»,a-t-il dit. Pour lui, la citoyenneté est la clé de la modernité. Deuxième problématique évoquée est celle des religions. « Pour respecter une religion, il faut installer la laïcité. Les religions doivent être éloignées de la politique et de l'idéologie. Elles ne doivent pas être polluées », a-t-il plaidé.
Dans son deuxième roman en langue arabe « Genoux sur genoux », le romancier raconte l'histoire des membres de la même famille, durant la guerre de libération nationale ret après l'indépendance de l'Algérie. Un petit garçon évoque le parcours militant de son père au sein du FLN, celle de son oncle militant du MNA et celle encore de sa tante mariée à fanatique devenu harki. Selon Amin Zaoui, le roman, qui porte des éléments autobiographiques, développe également l'idée du corps à travers le personnage de la tante. « Une belle femme qui fait attention à ses habits et s'installe genoux sur genoux pour observer ce qui se passe autour d' elle », a-t-il dit plaidant pour « la résistance par le corps ».
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