Rencontre sur la langue arabe sur la toile |
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Développer plus la présence de la langue arabe dans la toile a été au centre d’une rencontre tenue mardi à la salle Ali Maâchi dans le cadre du 21ème SILA, en présence du ministre de la Culture Azzedine Mihoubi.
" Le manque de contenu didactique, scientifique ou encore littéraire en langue arabe dans la toile revient à l’absence totale de promotion des travaux dans cette langue par les universités. Il faudrait que les chercheurs et les professeurs d’université ainsi que les universités même aient leurs propres sites et blogues sur le net et qu’ils soient constamment alimentés pour que cela profite à tous le monde " a déclaré Azzedine Mihoubi.
Il a précisé que le fait de diffuser les travaux universitaires en arabe sur internet augmente l’intérêt des chercheurs sur la toile. Selon lui, des systèmes et des logiciels intelligents de traduction seront mis en place afin de servir toutes les langues, comme cela ce fait déjà pour la langue française et anglaise.«La langue arabe est utilisée par plus de 420 millions de personnes à travers la toile. Un chiffre important mais faible si on prend en considération que seulement 3% de personnes font leurs recherches sur la toile en langue arabe. Donc, il faudrait qu’on se penche sur le contenu qualitative et sur l’effet qu’engendre l’arabe dans la toile» a-t-il souligné.
Un constat amer partagé par le président du Conseil Supérieur de la langue arabe, Salah Belaid. « La langue arabe est l’une des plus anciennes langues dans le monde. Elle existe toujours et il ne faut pas qu’elle devienne une langue morte comme ce fut le cas pour le latin » a-t-il prévenu. De son côté, le professeur de langue arabe à l’Université de Santa Clara en Californie,- responsable du département linguistique et arabisation à Google, Fayeq Oweis, a évoque le manque d’informations en langue arabe sur la toile. «Google travail sur des bases de données contenant une large documentation en langue arabe. On essaie aussi d’améliorer la traduction de Google très sollicitée par les internautes », a-t-il dit. Pour les deux autres intervenants à cette rencontre, l’expert consultant en technologie de la communication et de l’information, Younès Grar et la directrice de la division recherche au CERIST, Hassina Aliane, dépendre de la technologie américaine est un facteur diminutif dans la progression scientifique de la langue arabe.«Les autres pensent à notre place, nous préparent des plateformes techniques pour que nous y mettons du contenu. Que faisons nous? Rien. Manque qu'ils se mettent à publier le contenu à notre place », a souligné Younès Grar.
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